Les faits sur le tourisme

Tourisme — Qui sont les touristes au Canada?

Par « touristes », on entend à la fois les visiteurs internationaux[1]

  • En 2000, on a dénombré 674 millions d’arrivées de touristes internationaux.
  • En 2014, on en a dénombré 1,1 milliard.
  • En 2019, les arrivées de touristes internationaux ont atteint 1,46 milliard.

… ainsi que les Canadiens qui explorent leur « propre cour arrière ».

Le tourisme intérieur représente environ 80 % des recettes du tourisme.

Il n’existe pas de statistiques sur les personnes qui profitent des attractions offertes dans leur région, mais il est évident que ce créneau contribue de manière importante au chiffre d’affaires des entreprises touristiques.

Le tourisme en bref

Le secteur du tourisme au Canada se divise en cinq sous-secteurs distincts, qui sont néanmoins reliés entre eux :

Hébergement

Restauration

 Loisirs et divertissements

Transport

 Services de voyages

Certaines entreprises de ces secteurs, comme les restaurants et les lieux de loisirs, desservent une clientèle composée à la fois de touristes et de résidents locaux. On les trouve dans presque tous les coins du pays. Pour cette raison, le tourisme est un joueur important de l’économie canadienne, qui regroupe environ 10 % de tous les emplois à l’année[2].

 

Travailler en tourisme au Canada

Dans le module des ressources humaines du tourisme 2019, on fait état de 1,9 million d’emplois à l’année en tourisme au Canada, dont 748 000 emplois qui sont directement attribuables aux dépenses des touristes.

  • Le tourisme génère beaucoup d’emplois saisonniers et à temps partiel, en particulier pour les jeunes. Selon le recensement de 2016[3], les personnes âgées de 15 à 24 ans représentaient 31 % de la main-d’œuvre en tourisme, contre seulement 13 % de l’ensemble de la population et de la population active.
  • Le tourisme est également une source importante d’emplois pour les nouveaux arrivants au Canada. Toujours selon le recensement de 2016, 28 % des emplois touristiques sont occupés par des immigrants ou des résidents non permanents.

Parmi les cinq principaux sous-secteurs du tourisme, celui de la restauration était le principal pourvoyeur d’emplois en 2022, avec une moyenne de 838 000 travailleurs par mois[4].

  • Le suivent les sous-secteurs des loisirs et divertissements (508 600 employés) et du transport (267 300 employés).

Le secteur du tourisme a été lourdement touché par la pandémie de la COVID-19, perdant plusieurs centaines de milliers d’employés au cours d’une très courte période. Cela est attribuable aux restrictions en matière de voyage et aux conséquences économiques de la pandémie sur les finances individuelles.

  • Depuis environ un an, la situation s’améliore néanmoins, car les voyageurs peuvent à nouveau voyager plus librement et recommencer à explorer le monde.

Pour obtenir les dernières données sur la main-d’œuvre et l’emploi en tourisme de Statistique Canada, consultez l’outil Tourism Employment Tracker.

Reprise du tourisme post-COVID

En 2020, pendant la crise sanitaire mondiale, on a observé un fort recul du nombre de touristes à cause des restrictions en matière de voyage qui ont été mises en place (tant au niveau national qu’international). Aujourd’hui, on observe néanmoins des signes prometteurs de reprise. Les données sur les arrivées de touristes internationaux recueillies au cours du dernier été montrent en effet que bien que la situation ne soit pas tout à fait revenue à la normale, on évolue dans la bonne direction[5].

  • Au cours de l’été 2019, environ 4,4 millions de touristes internationaux ont visité le Canada chaque mois.
  • Au cours de l’été 2020, ce chiffre a chuté à une moyenne de 141 000 par mois.
  • À l’été 2021, il a remonté à 340 000 par mois.
  • Et à l’été 2022, on est revenu à 2,5 millions de visiteurs internationaux par mois.

Pénurie continue de main-d’œuvre

La pandémie a perturbé à peu près tous les secteurs d’emploi du Canada, mais aucun n’a été touché aussi durement que celui du tourisme, car il dépend des voyages et s’appuie sur les expériences en personne. À cause de la crise sanitaire mondiale sans précédent, le paysage économique du Canada s’est transformé, ce qui a entraîné plusieurs changements dans les méthodes et conditions de travail[6]

  • De nombreuses entreprises touristiques ont été contraintes de réduire leur effectif ou le nombre d’heures travaillées par employé.
  • De nombreux travailleurs âgés ont pris une retraite anticipée.
  • De nombreux jeunes travailleurs sont retournés à l’école.
  • De nombreux employés sont passés d’un travail à temps plein à un travail à temps partiel.
  • De nombreux travailleurs ont laissé leur emploi en tourisme au profit d’un emploi dans d’autres secteurs de l’économie.

Ces changements liés à la pandémie de la COVID-19 ont également coïncidé avec certains changements démographiques dans la population du Canada[7,8] :

  • La population du Canada continue de croître, mais le taux de natalité diminue lentement et l’espérance de vie augmente lentement. Autrement dit, la population dans son ensemble vieillit.
  • À mesure que les personnes âgées quittent le marché du travail (soit en prenant leur retraite, soit en se consacrant à des activités à temps partiel), le fossé se creuse entre les offres d’emploi et les demandeurs d’emploi.
  • La croissance démographique au Canada dépend de l’immigration, qui peut, en raison d’un certain nombre de facteurs externes, varier d’une année à l’autre.

Les emplois dans le secteur du tourisme offrent certes beaucoup de flexibilité et de possibilités de mouvement et de changement, mais cela signifie aussi qu’il est plus difficile de retenir les travailleurs. On considère que bon nombre d’emplois sont des emplois à temps partiel ou saisonniers uniquement, mais en réalité, beaucoup d’entreprises touristiques ont besoin de travailleurs qualifiés toute l’année.

  • Les entreprises touristiques explorent activement de nouvelles avenues pour attirer et retenir les travailleurs, mais elles sont en concurrence avec tous les autres secteurs d’emploi, dans un marché du travail de plus en plus difficile.

Notes

[1] Source : OMT, UNWTO Tourism Highlights, édition 2015, Tourism towards 2030.
[2] Ce nombre fluctue selon les saisons et a reculé en flèche pendant la période où il y avait le plus de restrictions liées à la pandémie de la COVID-19. Les emplois dans le secteur du tourisme représentaient 10,8 % de l’ensemble des emplois en septembre 2019 et on a observé une reprise à 9,8 % en septembre 2022. Source : Statistique Canada, Enquête sur la population active, Tableaux personnalisés : données non désaisonnalisées recueillies pour la période du 13 au 19 septembre 2019; et du 11 au 17 septembre 2022.
[3] Les données du recensement de 2021 sont publiées progressivement, et les statistiques relatives à l’emploi dans le tourisme ne sont pas encore disponibles.
[4] Source : Statistique Canada, Enquête sur la population active, Tableaux personnalisés : données non désaisonnalisées, recueillies pour les mois de 2022.
[5] Source : Statistique Canada, Tableau 24-10-0053-01 : voyageurs internationaux entrant ou revenant au Canada selon le type de transport et le type de voyageur.
[6] Source : Institut Angus Reid. Out of Service: Hospitality sector sheds employees of all ages during COVID-19 while migration to tech surged. 2022.
[7] Source: Statistique Canada, Tableau 17-10-0005-01 : estimations de la population du Canada : Âge et sexe, 1er juillet 2022.
[8] Source : Statistique Canada, Tableau 13-10-0418-01 : taux brut de natalité, taux de fécondité par âge et indice synthétique de fécondité (naissances vivantes).

 

 

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