L’offre et la demande de main-d’œuvre en tourisme

Au cours des prochaines années, le secteur du tourisme pourrait afficher une très forte croissance, autant comme moteur de l’économie qu’en tant que source d’emplois au Canada. Cependant, un enjeu de taille lui fait obstacle : les pénuries de main-d’œuvre auxquelles sont confrontées les entreprises touristiques, notamment dans les régions rurales et éloignées.

RH Tourisme Canada est heureux d’annoncer la publication du plus récent rapport sur l’offre et la demande de main-d’œuvre en tourisme, intitulé Le point sur les perspectives de croissance dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre. Ce rapport quantifie les répercussions des tendances démographiques et économiques à long terme sur l’offre et la demande de main-d’œuvre dans le secteur du tourisme au Canada.

Faits saillants

  • Selon l’Enquête sur les postes vacants et les salaires 2015, il y avait 22 320 postes vacants à l’année dans le secteur du tourisme au Canada en 2015.
  • D’ici 2035, les touristes et les Canadiens pourraient dépenser jusqu’à 338 milliards de dollars dans le secteur du tourisme et quelque 2,3 millions de travailleurs seront nécessaires pour répondre à la demande.
  • Au cours des dernières années, le Canada a accueilli de plus en plus d’immigrants chaque année. Ces changements dans les politiques d’immigration permettront d’atténuer les pénuries de main-d’œuvre, mais ils ne l’élimineront pas totalement.
  • D’ici 2035, il pourrait y avoir 93 000 postes vacants dans le secteur du tourisme, ce qui entraînera des pertes potentielles de revenus de 10,1 milliards de dollars.

En définitive, les pénuries de main-d’œuvre sont un obstacle à la croissance du tourisme. Les résultats de l’étude montrent que ces pénuries nuisent véritablement à la croissance du tourisme ou la limitent considérablement. Les conséquences de ces pénuries, comme le désengagement des investisseurs à l’égard du secteur et l’incapacité des entreprises à répondre à la demande, pourraient coûter des millions des dollars au Canada.

Le portrait de la situation peut sembler sombre, mais les pénuries projetées ne sont pas inévitables. À l’heure actuelle, l’étude s’appuie sur la stabilité de certains paramètres, comme l’attrait des emplois en tourisme, les responsabilités liées à l’emploi, les salaires et les programmes de formation et d’éducation, mais ces paramètres pourraient changer.

Les mesures prises par les gouvernements, le secteur dans son ensemble et les entreprises individuelles pourraient considérablement accroître le nombre de travailleurs disponibles dans le secteur du tourisme. Le présent rapport nous en fournit la preuve puisqu’il rend compte des répercussions des taux majorés d’immigration (annoncés par le gouvernement en novembre 2017). Par la comparaison du scénario sans taux majoré d’immigration au scénario avec des taux majorés d’immigration, l’étude fournit en effet la preuve que des décisions au niveau politique peuvent avoir une incidence sur le marché du travail. Le secteur continuera certes d’être confronté à une pénurie de 93 000 travailleurs, mais la pénurie sera bien moins importante que les prévisions du scénario sans les taux majorés d’immigration. Autrement dit, les changements annoncés en matière de politique devraient contribuer à pourvoir 44 000 emplois en tourisme, qui seraient autrement restés vacants au cours de la période de prévision.

Le rapport est principalement axé sur les prévisions futures en matière d’offre et de demande en main-d’œuvre dans le secteur du tourisme, mais plusieurs autres questions y sont également abordées, comme les résultats de l’Enquête sur les perspectives du tourisme et les problèmes de main-d’œuvre 2018-2019, les ouvertures de poste potentielles dans le secteur du tourisme et les répercussions de l’économie de partage sur le secteur.

Les rapports complets et les résumés nationaux sont accessibles par le biais de notre site Web emerit.ca.

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